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 Sujet propose par Punkiii

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didine
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didine


Nombre de messages : 175
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Date d'inscription : 13/02/2007

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MessageSujet: Sujet propose par Punkiii   Sujet propose par Punkiii Icon_minitimeVen 2 Mar - 1:35

De l’autre coté de la Méditerranée, alors que s’amorce la vague de la world music, dont Paris est l’épicentre, le festival de Bobigny de 1986 donne le départ de la médiatisation du phénomène raï. La chanteuse Chaba Fadela s’y produit après une éclipse : en 1983, elle y avait interprété son succès N’sal fik (« Tu es à moi »), avec son mari Cheb Sahraoui, chanteur aux mélismes* rappelant le flamenco. L’influence arabo-andalouse est encore plus sensible dans le chant de Cheb Hamid, un interprète qui se situe dans la plus pure tradition des artistes semi-professionnels du bled.
Les années 1990 sont marquées en Algérie par des événements sanglants qui touchent les musiciens : le chanteur de « raï love » Cheb Hasni et le poète berbère Lounès Matoub sont assassinés, le premier le 29 septembre 1994, le second le 25 juin 1998.
Par ailleurs, l’absence de gestion collective du droit d’auteur en Algérie et le système de création des œuvres fondé sur le retraitement d’un matériaux mélodique et textuel traditionnel posent le problème de la réelle originalité des chansons. Cela se traduit par des conflits entre artistes au sujet de la paternité des œuvres, un phénomène courant dans les musiques populaires (le rock and roll ou la musique africaine moderne en fournissent d’autres exemples). L’expansion du raï hors de l’Algérie sera également longtemps freinée par le mode de diffusion des boutiques du quartier parisien de Barbès, qui lèse les artistes : pas de droit d’auteur, pas de versement proportionnel aux ventes.
En 1992, l’album Didi de Khaled est produit par une major, Barclay, et fait danser les jeunes de toute origine, ce qui sort cette musique de son cadre communautaire. La musique des cabarets oranais s’est, au passage, largement adaptée aux oreilles occidentales, même si l’ancien cheb redécouvre les racines arabo-andalouses de sa musique. Les rythmes à 6/8 (marocains ou égyptiens) et 4/4 dédoublés laissent la place à des boucles de batterie échantillonnées qui rappellent le hip-hop. Les arrangements programmés à l’aide d’ordinateurs remplacent le charme désuet des synthétiseurs bons marché qui dialoguaient avec la voix dans le prélude (stirba*).
Cheb Mami, qui avait commencé en touchant la jeunesse algérienne dorée, opte pour une production à l’américaine et finit par enregistrer un duo avec Sting (ex-membre du groupe de rock-pop The Police).
Devant les difficultés qu’ils éprouvent à se voir reconnaître le statut de musicien dans leur pays, pour fuir la violence et les luttes fratricides, beaucoup d’artistes algériens vont s’installer en France, à l’image du multi-instrumentiste Mohamed Margni, sans doute l’arrangeur le plus créatif de sa génération.
Cheikha Rimitti, une ancienne danseuse et chanteuse itinérante dont le répertoire a été largement pillé par les chanteurs de raï, perpétue l’héritage d’une musique de Bédouin adaptée au cabaret mais toujours en marge des structures sociales.
En France, suivant les traces du groupe précurseur Raïna Raï, d’autres artistes travaillent dans des directions personnelles qui s’éloignent du style oranais. Rachid Taha, ancien membre du groupe lyonnais de rock orientalisé Carte de Séjour, habille sa voix et ses rythmes chaabi de sonorités électroniques ; Youssef et son Orchestre national de Barbès tentent la fusion entre les rythmes du Maghreb et la musique improvisée ; Faudel touche un large public en utilisant parfois le français, alors que le chanteur d’origine berbère Takfarinas est attiré par la dance music. Même le rap en arrive à intégrer des sons orientaux (Tonton du bled, par le groupe 113).
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